L’albédo est la fraction de lumière réfléchie par une surface. En termes d’indicateur, nous la notons à 1 si toute la lumière est réfléchie. Autre exemple, sa valeur est de 0,3 si 30% de la lumière est réfléchie. L’albédo de sa surface (atmosphère, océan, surfaces terrestres) détermine la quantité de lumière entrante sur Terre. Elle correspond à la quantité de lumière immédiatement réfléchie vers l’espace. Cela peut avoir un impact sur le climat.
Introduction à l’albédo
L’astronomie utilise couramment l’albédo comme donnée d’analyse. Elle sert à décrire les propriétés réfléchissantes des planètes, des satellites et des astéroïdes. En climatologie, cet indicateur représente une information importante. En effet, les récentes diminutions de la surface des pôles ont augmenté l’absorption de chaleur à la surface. Usuellement, nous pouvons la différencier en deux types : l’albédo normal et l’albédo de Bond. La première, également appelée réflectance normale. Il s’agit là d’une mesure de la luminosité relative d’une surface éclairée et observée verticalement. À contrario, l’albédo normal de la neige est proche de 1,0. Celui du charbon de bois est d’environ 0,04. Les chercheurs s’appuient fréquemment sur les observations de l’albédo normal pour déterminer les compositions de surface des satellites et des astéroïdes.
Céres & Vesta
L’albédo, le diamètre et la distance de ces objets déterminent ensemble leur luminosité. Si les astéroïdes Cérès et Vesta pouvaient par exemple être observés à la même distance, Vesta serait plus brillant d’environ 10 %. Bien que le diamètre de Vesta mesure moins de la moitié de celui de Cérès, Vesta semble plus brillant car son pouvoir réfléchissant est d’environ 0,35, alors que celui de Cérès n’est que de 0,09.
Changement climatique
Les changements dans l’albédo global de la Terre peuvent affecter le réchauffement climatique. La perte de glace de mer dans l’Arctique depuis la fin du XXe siècle a réduit le pouvoir réfléchissant de la région, diminuant la capacité de la région à renvoyer la lumière solaire entrante tout en augmentant sa capacité à absorber l’énergie de la lumière solaire. Les chercheurs notent que la fonte de l’Arctique produit une rétroaction positive de la température, dans laquelle une plus grande absorption d’énergie à la surface a entraîné une augmentation de la chaleur disponible, qui, à son tour, fait fondre davantage de glace, diminuant ainsi davantage le pouvoir réfléchissant de la région.
Le GIEC suit l’albédo comme un indicateur climatique important. Nous pouvons retrouver le détail des information dans le chapitre « 2.5 Anthropogenic Changes in Surface Albedo and the Surface Energy Budget », du WG I.
L’albédo de liaison, défini comme la fraction du rayonnement solaire incident total réfléchi par une planète vers l’espace, est une mesure du bilan énergétique de la planète. (Il porte le nom de l’astronome américain George P. Bond, qui publia en 1861 une comparaison de la luminosité du Soleil, de la Lune et de Jupiter.) Défini sur toute la gamme de longueurs d’onde, la valeur de l’albédo de Bond dépend du spectre du rayonnement incident. Les dernières valeurs obtenues sont d’environ 0,29. Celle de la Lune, qui a une atmosphère très ténue et sans nuages, est de 0,12. Étonnamment, celle de Vénus qui est couverte de nuages denses, est de 0,75.
Source
Page Wikipedia de George Philips Bond LIEN